MARCEL CERDAN
La parcelle sur laquelle prend place le projet se trouve en plein cœur d’une zone pavillonnaire de la commune des Pennes Mirabeau. La parcelle se trouve face à une vue dégagée sur le paysage, dans une topographie marquée. Aucune continuité construite n’est ici possible. Le projet va donc chercher à composer avec les éléments paysagers et construits à proximité. Seules accroches pour le projet afin de se mettre en relation avec le « déjà-là ». L’église, élément patrimonial, point de repère dans la commune, qui se trouve sur la parcelle voisine sera pour le projet l’élément fort auquel venir se lier. Le projet s’ancre dans la pente. Dégage des vues vers le paysage au sein des appartements pour la plupart traversant. Puis afin de se mettre en relation avec l’église, la géométrie du projet se déforme et vient faire entrer le chœur de l’église dans la cour commune du projet. Ainsi la toile de fond à tous les logements, et à la cour, devient l’église. L’ambition du projet est donc de trouver une légitimité d’implantation dans ce site en prenant en considération ses caractéristiques construites et paysagères. Cependant l’ambition affirmée, qui dépasse la simple question du projet et de notre parcelle, est celle de mettre en valeur un élément patrimonial, de lui créer un espace public qui se dessine autour de lui, afin que ce que nous avons initié au sein de ce projet, se propage et redonne à ce point de repère de la force urbaine capable de réorienter le dessin de la commune des Pennes Mirabeau. Ce point de départ va dessiner le projet. Au centre une cour. Autour de la cour les terrasses. Donnant sur les terrasses les espaces de jour. Et en périphérie les pièces d’eau ainsi que les chambres. Tel une onde qui se propage, la logique du plan tente de suivre l’ambition publique du bâtiment. La neutralité recherchée en façade par cette trame structurelle affirme que la ville ne doit pas être fabriquée d’évènements mais plutôt par des éléments contextuels, simples, « sages ». Cette structure épaisse dessine toutes les élévations du bâtiment. Son dessin naît de la lumière et d’une nécessité à assumer son rôle public. Une attention est portée sur les parties communes jouissant toutes d’espaces traversant et d’une double hauteur. La continuité urbaine autrefois construite devient alors spatiale.